« Crise » de la Fierté : Manon Massé lance un appel au dialogue
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Fannie Bussières McNicoll sur Radio-Canada en date du 11 août 2025 à 09h53
La députée et militante de longue date pour les droits de la communauté LGBTQ+ Manon Massé aimerait que les différents camps, divisés sur la question de la Fierté, s'allient après les festivités estivales. Photo : Radio-Canada / Fannie Bussières McNicoll.
Manon Massé, la députée du Village gai et des communautés LGBTQ+ (comme elle aime bien se présenter), pense que l’avènement d’un nouvel acteur, Fierté indomptable, qui se veut plus politique, plus intersectionnel, plus communautaire et moins commercial que Fierté Montréal, n’est pas négatif en soi. Au contraire, elle voit cela comme une diversification des voix exprimées.
Au cœur des éléments soulevés par l'émergence d’un festival parallèle, ou « de résistance » à celui de Fierté Montréal, des questions s’imposent : est-ce que les organisations représentant la Fierté doivent se positionner par solidarité sur des crises politiques et humanitaires – par exemple la guerre et la famine en territoire palestinien – qui font rage dans le monde? Si elles le font, se détournent-elles de leur mission première de défense des droits et des luttes queer?
Est-ce qu’un seul festival est suffisant pour que se sentent bien représentés tous les membres de la communauté LGBTQ+? Et surtout, est-ce que les divisions actuelles au sein du mouvement queer au Québec l’affaiblissent, alors que les droits de ses membres sont en recul à bien des endroits dans le monde?
Manon Massé ne se voile pas les yeux et reconnaît que des tensions vives sont présentes.
Au Québec actuellement, il y a une crise qui se vit. [...] La dimension festive et la dimension politique ne cohabitent pas toujours facilement et c’est ça, je pense, qu’on est appelé à résoudre comme mouvement, résume-t-elle.
Là, le bordel est pogné parce que les groupes sentent qu’ils doivent choisir [un camp ou l’autre].Elle comprend pourquoi les groupes se sentent ainsi déchirés.C’est parce qu’on n’a pas encore fait une réflexion, largement comme communauté, sur le rôle d’un festival, la place des revendications politiques et la nécessaire alliance si on veut résister à la montée de la droite qui nous attaque, explique-t-elle.Elle lance haut et fort un appel au dialogue et à
se tenir les coudes.Après les festivités, j’appelle toute la communauté à s’asseoir et à se poser la question : qu’est-ce qu’on veut faire pour la suite des choses? Parce que se diviser comme on le fait actuellement donne beaucoup trop de facilité à la droite qui veut s’attaquer à nos droits.
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